C'est la question qui a fait le tour des pistes d'athlétisme françaises depuis un mois : qui a goûté à l'«EPO nouveau» ? Le 28 septembre, L'Equipe révèle que le cycliste Michael Rasmussen, maillot jaune du dernier Tour de France avant d'être poussé à le quitter, a été contrôlé au Dynepo lors de la grande boucle. Commercialisé en Europe depuis mars 2007 (1) et en France depuis le 16 octobre, le Dynepo est une forme d'EPO développée à partir de cellules humaines. Le Dynepo - comme les EPO génériques, dits «biosimilaires» - se détecte dans les contrôles urinaires. mais ne répond pas aux critères de positivité des tests, lesquels avaient été mis en place pour les formes «originelles» d'EPO. Ce qui place Rasmussen dans une sorte de no man's land du dopage : sa tricherie est avérée. mais les instances sportives ne peuvent le sanctionner.
Petite bombe. Le Danois n'est pas seul dans cette situation bancale. Dans la foulée de l'annonce du cas Rasmussen, Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), lâche une petite bombe : «Je ne vois pas pourquoi on se focalise sur Rasmussen, on a aussi une dizaine de cas dans l'athlétisme.» Après quoi il précise : «Ce sont essentiellement des Français.» Une annonce qui a eu un effet boeuf dans le milieu de l'athlétisme. «Selon les bruits qui remontent du terrain, c'est un peu la psychose, s'amuse un acteur de la lutte antidopage en France. Les athlètes qui ont pris du Dyne