La magie a ses limites. Hier, Fabrice Santoro n'avait plus de lapin dans son chapeau et ses tours étaient éventés. L'Ecossais Andy Murray, qui n'avait jamais rencontré Santoro, a beau admirer le jeu du vétéran français (bientôt 35 ans et 14 tournois de Bercy au compteur) il ne s'est pas laissé hypnotiser par l'improbable liquette à rayures de Santoro. Le Britannique (et 15e mondial) s'est contenté de serrer le jeu. Et il s'est imposé en 69 minutes et deux sets sévères, 6-4, 6-2.
Rassurés. Les admirateurs de Santoro craignaient que le tournoi parisien soit aussi son dernier. Qu'ils soient rassurés. Dès le prochain Open d'Australie, en janvier, le Français deviendra le recordman au nombre de participations dans un tournoi du Grand Chelem qu'il co-détient pour l'instant avec l'Américain Agassi avec 61 présences à ce niveau. Et «Battling Fab» s'est réjoui de sa prestation parisienne. «J'ai fait un Bercy au-delà de mes espérances. J'ai remporté deux victoires sur deux Top 5 en une semaine alors que je pensais me retirer. Je termine 35e mondial à 35 ans, c'est pas mal. L'année prochaine, je ne compte pas faire de la figuration. Je m'arrêterai si j'ai une saturation soudaine, une blessure longue ou si je n'ai plus ma place.»
Murray lui espère gagner la sienne pour la finale des Masters Series, la Masters Cup de Shanghai (11 au 18 novembre), qui ne concernent que les huit meilleurs mondiaux en fin de saison. Et les deux dernières places sont chères. En battant Santoro, Murray