Dix-huitième et relégable, l'Olympique de Marseille recevra samedi le FC Lorient (12e), où évolue l'un des meilleurs demis défensifs de Ligue 1 : Fabrice Abriel (28 ans), longtemps étiqueté dans le milieu «le grand pote d'Anelka» avant qu'il n'explose la saison passée dans le Morbihan grâce à un style fleuri, plus technique (a priori) que ne l'exige le poste. Le natif de Suresnes pourrait parler de foot pendant des heures : il nous en a accordé la moitié d'une.
Pourquoi avez-vous explosé si tard au regard de vos moyens?
J'ai été formé au Paris-SG: les jeunes du club n'ayant traditionnellement pas accès à l'équipe première, j'ai dû partir pour jouer. Mon chemin passait par Amiens et la Ligue 2 : il m'a fallu l'accepter. C'est là que j'ai appris à être «leader du poste» : prendre la dimension de ma fonction, écarter la concurrence, «respirer» la position.
Peut-être, mais la Ligue 2.
(Il coupe) Les mecs méritent le respect. OK : le jeu est moins fin, les passes ou les contrôles moins précis. Mais, bon ou mauvais, un joueur de L2 va au bout de lui-même. Il faut tenir le choc physiquement, batailler avant d'exister techniquement, puiser au plus profond de soi parce que le joueur d'en face est (peut-être.) en train de lâcher. J'ajoute que l'on ne passe pas comme ça de la L2 à la L1. Quand un joueur de L2 réussit dans l'élite, dans le milieu, on parle d'une «bonne surprise». C'est le mot «surprise» qu'il faut retenir.
Un joueur court plus en Ligue 1 ou en Ligue 2 ?
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