Alors de quelle humeur est le Jean Le Cam national aujourd'hui ? En fait, plutôt bonne. Pas un mot plus haut que l'autre, toujours là pour capter l'attention par sa grande capacité à rendre mystérieuse la moindre explication. «Comment vont évoluer ces vents ? Je n'ai pas bien regardé. Mais cette course ne devrait pas aller très vite. Il va falloir commencer à se rationner», disait-il lors d'une vacation cette semaine. Au bout de cinq jours de course et alors que la bagarre fait rage en tête après un passage musclé au cap Finisterre, on imagine mal Jean Le Cam ne pas avoir bien regardé ses fichiers météo.
Humeur. Disons donc qu'il est calme et posé tout bonnement. A la fois drôle et bourru. Une carapace que l'ancien équipier d'Eric Tabarly endosse dès que quelque chose lui déplaît. Quand on a l'occasion de regarder ses yeux on comprend très vite si l'humeur est à la rigolade et s'il a envie de parler. Soit ses mirettes pétillent de malice, soit il en sort quelques éclairs massacrants. Pourtant, qui n'aimerait pas avoir l'honneur de naviguer sur le même bateau que cet homme au palmarès impressionnant (double champion du monde de Formule 40, vainqueur de trois Solitaire du Figaro, de la Transat AG2R avec Roland Jourdain, une deuxième place lors du dernier Vendée Globe, une troisième place à Bahia en 2005 et une autre deuxième place lors de la dernière Route du rhum en 2006).
Jean Le Cam, 48 ans, n'a qu'une chose en tête : le Vendée Globe, l'an prochain.