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Libération
Interview

«A 35 ans, je boxe utile»

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publié le 10 novembre 2007 à 1h24

Champion du monde des lourds-légers (WBA-WBC), Jean-Marc Mormeck, 35 ans, affronte samedi soir David Haye, 27 ans, champion d’Europe, étoile montante de la boxe anglaise (1). Nanti d’un palmarès terrifiant (19 victoires dont 18 par KO, une défaite), Haye est promis à la gloire dans la catégorie supérieure des lourds, où il veut passer dès son prochain combat. Quelques jours avant le choc, Mormeck nous a reçus pour évoquer ce combat et sa carrière, qu’il dit «finissante». Avec sa lucidité, son ego, et toujours cette vision désenchantée de la boxe et des rapports de fric qui la régissent. David Haye est grand, jeune, il frappe ; ça vous inspire quoi ? Qu’il est grand, qu’il frappe et qu’il est jeune. J’ai regardé quelques trucs sur YouTube. Aucune cassette ? Non. Peut-être que Richie [Richie Giachetti, entraîneur américain de Mormeck, ndlr] en a vu. Ça ne vous intéresse pas ? Pas du tout. Haye a rencontré des mecs avant moi. Il a gagné. C’est bien. Mais ce n’était pas moi qu’il avait en face. A 35 ans, progresse-t-on encore ? J’emmagasine encore des choses. Richie a l’expérience des grosses catégories [il a notamment entraîné Mike Tyson]. Il insiste pour me voir bouger la tête, pour que je reste vigilant. Il me soûle pour que je donne des directs du gauche. Mais je ne pense pas que je progresserai encore techniquement. Je suis plus sur la fin de ma carrière qu’au début. J’arrive à un moment où il me reste quelques beaux combats à faire. Mon boulot, c’est d’y arriver en