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Libération

Des tifosi privés de sortie ?

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publié le 13 novembre 2007 à 1h27

Privés de foot pendant plusieurs week-ends. C'est la menace qui pèse sur les supporteurs italiens après les émeutes provoquées par la mort d'un tifoso de la Lazio Rome, tué dimanche par la balle d'un policier sur une aire d'autoroute. «J'ai demandé aux autorités du football s'il y avait la possibilité d'un geste fort, en particulier la suspension du championnat pour les prochaines semaines», a dit hier la ministre des Sports, Giovanna Melandri, alors que lesdites autorités entraient en conclave.

Alors que d'ordinaire, ils s'affrontent en batailles rangées, dimanche, les ultras de toutes les équipes de foot d'Italie se sont coalisés pour s'en prendre aux forces de l'ordre dans les stades, mais surtout à l'extérieur. En particulier dans la capitale où le match prévu entre l'AS Roma et Cagliari, programmé dans la soirée a été annulé. Des centaines de hooligans se sont alors livrés à une attaque en règle des policiers. Durant toute la nuit, les tifosi les plus violents ont mené une véritable guérilla urbaine. Les locaux du Comité olympique ont été saccagés, plusieurs commissariats assaillis, des véhicules incendiés et les journalistes pris à partie. Une trentaine de policiers ont été blessés. «Quel cauchemar !» titrait hier en une la Gazzetta dello Sport.

«Assassins». Auparavant, les supporteurs de l'Atalanta Bergame et ceux du Milan AC s'étaient déchaînés dans les tribunes obligeant l'arbitre à suspendre le match après sept minutes de jeu. Dans toute la péninsule, d