L'Agence mondiale antidopage (AMA) a définitivement perdu la tête. La rocambolesque bataille pour la succession du Canadien Richard Pound à la tête de l'agence a pris un tour inattendu, vendredi, avec le surgissement du Français Guy Drut, candidat sorti de nulle part.
A seulement vingt-quatre heures de l'élection qui doit clore la troisième conférence mondiale antidopage, le champion olympique du 110 m haies entend éviter un blocage. Les Européens refusent toujours de céder la présidence à l'Australien John Fahey, seul candidat en course jusque-là. «Une grande partie du contingent européen soutient ma candidature, explique l'ancien hurdler.Elle propose que je vienne jusqu'en mai, pour refaire partir les choses doucement et que je ramène de la sérénité. Ensuite, on verra.» Drut entend «mettre de l'ordre». Ambitieux programme.
Pénombre. Sauf que rien n'indiquait, vendredi, que sa sollicitude allait rencontrer l'approbation lors du vote des 38 membres du conseil de fondation, prévu samedi en début d'après-midi. Sur le coup de 19 heures, vendredi, tout le petit monde de l'antidopage était plongé dans le noir, au propre comme au figuré. Dans la pénombre du palais des congrès de Madrid en rade d'éclairage se jouait une scène surréaliste. Fahey, qui bénéficie toujours de soutiens inconditionnels (Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), déclarait être «encore candidat», histoire de démentir une info annonçant son retrait sur Inter