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Libération

L'Angleterre toujours à flot pour l'Euro

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publié le 19 novembre 2007 à 1h34

Toute l'Angleterre avait déjà fait son deuil de la présence de sa sélection lors de l'Euro austro-suisse. Le capitaine de Liverpool, Steven Gerrard, expliquait déjà que l'échec à venir était dû «à un trop plein d'étrangers en Premier League», certains glosaient sur l'inéluctable déclin d'une équipe nationale laminée par les intérêts privés des sponsors ou des clubs. Le fan, désabusé, avait déblayé le chemin du repli vers le stade où officie l'équipe de son coeur.

Mais, depuis samedi, la sélection anglaise est ressuscitée. «On nous a jeté une ligne de survie», a commenté l'attaquant britannique Michael Owen : en battant la Russie 2-1 à Tel-Aviv, l'équipe d'Israël a pratiquement enterré les Russes et permis aux Anglais de se qualifier pour l'Euro à la condition d'un match nul ou d'une victoire mercredi à Wembley, devant une Croatie déjà partante pour le raout de juin. The Observer d'hier a résumé l'affaire ainsi : «La grande évasion.»

Cher. Elle est pourtant du genre compliquée. Le milliardaire qui préside aux destinées du plus grand club anglais du moment, le FC Chelsea, est le Russe Roman Abramovitch. Bienfaiteur du football de son pays sous l'amicale pression de Vladimir Poutine, Abramovitch paie de sa poche le salaire du sélectionneur de la Russie, le Néerlandais (et très cher) Guus Hiddink. Samedi, les loges du stade Ramat-Gan pesaient leur poids d'oligarques ; un certain nombre d'entre eux ayant fait le déplacement jusqu'à Tel-aviv pour vivre le