Si le grand public a oublié la peu glorieuse parenthèse monégasque (entre 2000 et 2002) du défenseur italien Christian Panucci, son entraîneur de l'époque, Didier Deschamps, doit encore y penser de temps en temps. Dégoûté par les manipulations de cet intrigant qui s'était mis en tête de le faire virer, l'ex-capitaine tricolore en avait dit : «C'était lui ou moi. Ce type est le pire que j'ai jamais croisé dans le foot.» De la part d'un Deschamps qui fut tout de même initié à la geste footballistique par Bernard Tapie ou Luciano Moggi (l'ex-directeur général de la Juve, impliqué dans des matchs truqués en 2006), il s'agit là d'un hommage profond. Samedi, c'est un but inscrit par Panucci à Glasgow dans les arrêts de jeu qui a permis à l'Italie de battre l'Ecosse (2-1). Et qui a formellement expédié les Bleus en phase finale de l'Euro 2008 ; les hommes des Highlands n'étant plus en mesure de briguer l'une des deux places qualificatives quel que soit le résultat des Tricolores en Ukraine.
Scandale. Quand on écrira le grand livre de l'amitié franco-italienne, Panucci (34 ans) aura son chapitre. Ça s'appellera : «Una Storia nascosta» ; une histoire cachée. A Milan, on l'avait croisé en blazer dans les entrailles du stade San-Siro : une dégaine de dirigeant, les mots d'un dirigeant et les manières arrondies de celui qui a toujours gardé un oeil sur la coulisse. Samedi, le roi de la fête a fait des mines de rosière : «Ce soir, je suis aussi heureux que mon fils de 6 ans. Jam