La politique a débordé sur le terrain de foot. Samedi, lors du match comptant pour le 16ème de finale de la Coupe de Belgique, les troubles que connaît actuellement le pays ont transpiré dans les tribunes.
La rencontre opposait le club flamand de Genk à l'Olympique Charleroi. Elle a été interrompue par l'arbitre suite à des insultes de supporteurs locaux à l'adresse de partisans wallons de Charleroi.
Entendant qu'une partie du public flamand chantait Et les Wallons, c'est du caca, l'arbitre wallon, le Liégeois Claude Bourdouxhe, a pris la décision de stopper durant cinq minutes le match, le temps que les supporteurs se calment. Le règlement l'autorise en effet à cesser le match s'il entend des insultes proférées par les spectateurs. «Il était du devoir de l'arbitre de prendre cette décision», a déclaré Robert Jeurissen, président de la Commission centrale des arbitres.
Pendant l'arrêt du match, le gardien de but de Genk, Logan Bailly, s'est retourné vers ses supporteurs pour leur rappeler que lui aussi était wallon bien qu'il évolue dans une équipe flamande. «Ils ont alors cessé leurs insultes et ont scandé mon nom», a-t-il expliqué.
L'entraîneur de Genk, sorti victorieux de ce match (4-2), estime lui que la décision de l'arbitre était exagérée. «Je peux comprendre que le contexte politique ait influencé l'arbitre mais j'estime qu'il a exagéré et agi