Menu
Libération

Face à face autour du monde

Article réservé aux abonnés
L'un est enthousiaste, l'autre plus réservé. Mais Thomas Coville et Francis Joyon tentent en parallèle d'être le solitaire le plus rapide du monde. Avec en ligne de mire le record d'Ellen MacArthur.
par LUC LE VAILLANT
publié le 27 novembre 2007 à 7h00

L'un part, l'autre attend. Francis Joyon est déjà en chemin, quand Thomas Coville patiente. Les deux marins qui se lancent à la poursuite du record du tour du monde à la voile avaient pourtant choisi la même «fenêtre» météo. Mais un problème de vérin hydraulique a incité Coville à différer son départ. Seul le trimaran Idec de Joyon a franchi le goulet de Brest, sous deux ris-trinquette, vendredi dernier à 11 h 05. Depuis, Joyon abat de la route. Hier, lundi, il se trouvait à la hauteur de l'archipel des Canaries et possédait 100 milles d'avance sur le temps de référence d'Ellen MacArthur, qui détient le record actuel. Son avarie résolue, Coville guette désormais une météo adéquate qui puisse l'emmener jusqu'à l'équateur en moins d'une semaine. Sept jours étant la durée de prévision maximale réaliste…Thomas Coville

L'homme
. Il a 39 ans, mais il reste incroyablement juvénile. Thomas Coville est de ceux qui semblent toujours partants. Pour courir comme un dératé : il tourne à 15 km/h et veut se lancer dans des trails, des courses en montagne. Pour dévorer le bitume : il aime le vélo et copine avec d'anciens pros comme Rué, Brochard, Rousseau. Pour monter l'escalier de sa maison moderne au cœur des bois (une poutrelle d'acier, des longerons joliment biseautés), à un jet de bouchon de La Trinité-sur-Mer, où il réside avec Cathy, la mère de ses deux très jeunes enfants. Mais ce qu'on découvre sous la mèche blonde, l'allure trép