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Libération
Interview

«J'ai peut-être été trop loyal envers Laporte»

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publié le 3 décembre 2007 à 1h50

De la phase de préparation à la deuxième défaite contre l'Argentine, lors du match pour la troisième place, Raphaël Ibanez, capitaine du XV de France, a tenu un journal de sa Coupe du monde. Les Yeux dans les yeux (1) revient sur l'excitation des débuts à Font-Romeu jusqu'aux doutes qui éclatent dès le premier soir.

Comment définiriez-vous votre rôle de capitaine sur cette Coupe du monde ?

Un capitaine doit rester vigilant, toujours, au comportement des hommes. Je me suis attaché à ce que personne ne reste sur le bord de la route. Chaque annonce d'équipe est toujours un moment très délicat pour le groupe, parce qu'on est 30 : il y a les 22 joueurs sur la feuille de match et les 8 autres qui partent sur une préparation différente en vue des matchs suivants. Il y a eu cette forme de décalage que j'ai essayé de réduire à tout prix.

Votre tâche a-t-elle évolué ?

Elle a évolué après le match d'ouverture perdu au Stade de France contre l'Argentine. On ne pouvait pas démarrer plus mal. C'est la grande claque. Depuis le 1er juillet, j'avais essayé de responsabiliser mes coéquipiers. Il a fallu reprendre les choses en main, être plus ferme et laisser moins de place à l'approximation, il fallait que tout le monde soit vraiment concentré sur l'objectif. De 1 heure du matin à 2 h 30, on est restés entre nous en cercle, chacun s'est exprimé et on est ressortis de là avec l'idée que cette fois on ne perdait plus un match. Bon, on connaît la suite.

Que penser de cette tactique de Bernard