C'était son 150e rallye de championnat du monde ; c'était aussi son dernier. Dimanche soir, à l'issue du rallye de Grande-Bretagne, le Finlandais Marcus Grönholm a tiré sa révérence, seize ans après sa première participation à une épreuve mondiale. Et Sébastien Loeb, le pilote français fraîchement sacré champion du monde pour la quatrième fois d'affilée, risque de se sentir bien seul la saison prochaine. Mais à 39 ans, Grönholm considère avoir fait le tour de la question et des dizaines de fois le tour du monde. Marié et père de trois enfants, il s'est aperçu qu'il y a autre chose dans la vie que de conduire des voitures entre des arbres, au bord des ravins ou au ras des murs de pierres. Et puis Sébastien Loeb, son plus redoutable adversaire ces cinq dernières années, lui a imposé de placer son niveau de pilotage à des hauteurs où l'oxygène se raréfie et où les risques augmentent. A tel point que les deux hommes ont souvent oublié la concurrence ces dernières années.
Respect. Sacré en 2000 et 2002, Grönholm avait pris le départ du rallye de Grande-Bretagne tout à fait décontracté, sachant qu'il ne possédait pas toutes les cartes en main pour aller chercher un troisième titre (une cinquième place assurait à Loeb le gain du championnat). Il savait aussi qu'une couronne de plus ne changerait pas grand-chose à sa vie. Il y a bien longtemps que le Finlandais a gagné le respect sur les chemins et les routes du monde entier. Remporter 30 victoires permet de relativiser la perte d'un