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Libération

Antoine Dénériaz ne descendra pas plus bas

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publié le 6 décembre 2007 à 1h53

Dans le milieu, on le sentait. «Tonio» n'est pas le genre à convoquer une conférence de presse pour dire qu'il a mal dormi. Hier, au siège de la Fédération française de ski, à Annecy, Antoine Dénériaz a pris la parole devant une brassée de micros pour annoncer qu'il arrêtait sa carrière, à seulement 31 ans. Entouré du président de la fédération, Alain Méthiaz, du directeur technique alpin, Yves Dimier, et du responsable de l'équipe masculine, Gilles Brenier, il a tenté de détendre une atmosphère très pesante: «J'ai l'impression d'avoir gagné les Jeux pour la deuxième fois !» Puis comme si toute cette longue réflexion l'avait enfin soulagé d'un poids trop lourd à porter, le champion olympique de descente à Sestrières en 2006 a déballé ses problèmes. «Aujourd'hui la confiance n'est plus là, reconnaît-il. Non seulement je ne vais pas vite mais en plus, je ne me fais pas plaisir.»

«Loin du compte». Le constat est sans appel. Il va chercher son origine l'an passé. En mars 2006, trois semaines après son titre olympique, Dénériaz chute violemment à Are (Suède). Tonio heurte les filets, puis dévale la pente tel un pantin désarticulé. «J'ai sous-estimé cette chute. Je l'ai revue. Tout aurait pu se terminer là.» Depuis lors rien n'a été comme avant, jusqu'à Beaver Creek (Etats-Unis) il y a dix jours où le skieur de Morillon (Haute-Savoie) s'est rendu compte qu'il n'y était plus. Cinquième médaillé d'or olympique français de descente, après Henri Oreiller, Jean Vuar