A quoi carburent les joueuses angolaises, qui affrontent aujourd'hui l'équipe de France ? A la paella portugaise, à la dorade en sauce et aux steaks frites. Le cuistot de l'hôtel qui les héberge dans la banlieue lyonnaise, a failli devenir fou, forcé d'adapter son cahier des charges. Dans le hall d'entrée, le bocal rempli de papillotes a également dégusté. Ainsi sont les multichampionnes d'Afrique. «On mange de tout, on ne se refuse rien. Et de toute façon, on n'a pas de nutritionniste», explique la star de l'équipe, l'arrière Marcelina Kiala. Il ne faut pourtant pas se fier aux apparences.
Soviétique. Les sages Autrichiennes, hébergées au même hôtel, ont vite compris, lundi soir, qu'une bonne hygiène de vie ne suffirait pas et se sont largement inclinées, 33 à 20. Avec cette victoire, l'équipe d'Angola, habituée à jouer les sparring-partners des équipes européennes, a obtenu son billet pour le deuxième tour de la compétition. Une première en huit mondiaux disputés, mais une récompense logique pour la FAA (fédération nationale de hand), qui perpétue une tradition de trente ans. Celle d'un sport d'Etat à la soviétique, instauré par le Mouvement populaire de libération de l'Angola, seul au pouvoir de 1975 à 2002. «Le handball s'est développé après le début de la guerre civile, en 1975. Le gouvernement a décidé de mettre l'argent dans le sport. Nous nous sommes spécialisés dans des disciplines où nous avions du potentiel, comme le basket masculin ou le handball féminin