Les yeux cernés, mal rasé, un poil désabusé, Olivier Krumbholz a toujours la mémoire vive au moment de raconter ce France-Angola métaphysique de jeudi soir, cette défaite 29-27 après une seconde mi-temps où les Bleues furent portées disparues. Le sélectionneur national appuie là où ça fait mal, sur le mollet gauche de l'arrière de poche Stéphanie Lambert, touchée en toute fin de rencontre : «Stéphanie s'est blessée sur une action qui n'avait aucun sens, alors qu'on bafouillait notre handball. Cette blessure n'est pas accidentelle, chaque joueuse a sa part de responsabilité. Elle ne se serait pas produite si on avait maîtrisé le match.»
«Hourra handball». Krumbholz a continué le diagnostic sur le même ton, l'équipe de France souffre notamment de «Herbrecht dépendance» : «Nous ne gagnerons pas ce Mondial en comptant seulement sur Sophie Herbrecht.» L'omniprésente et meilleure buteuse des Bleues (11 pions encore contre l'Angola) s'avère bien seule pour apporter du rythme en attaque. Et comme les adversaires ont aussi de bons lecteurs DVD, les moindres faits et gestes de l'arrière d'Issy-les-Moulineaux sont décortiqués, le principal danger de l'équipe de France annihilé.
Au final, explique Krumbholz, «l'équipe a déjoué, c'est une faillite collective». Il ne s'épargne pas : «Par rapport à ce jeu d'échecs, je n'ai pas été très bon.» Mais comme tout le monde a le droit à son joker, place «au hourra handball qui fait notre force». Le public messin, e