Les médecins de l'UEFA avaient dû regarder l'OL, mercredi soir. Hier après-midi, ils se sont pointés au centre d'entraînement de Gerland, pour un contrôle inopiné. Les Lyonnais venaient de sortir un gros match, la veille. Un exploit assez rare. Gagner 3-0 à Glasgow, et se qualifier au dernier match d'un minichampionnat dont les deux premiers matchs avaient été perdus 3-0. Que s'est-il passé entre ces défaites et mercredi ? Quelques réglages, des automatismes trouvés, et une cohésion retrouvée. Au coup de sifflet, l'euphorie était réjouissante. «Les plus belles victoires se remportent dans la douleur», glisse Jérémy Toulalan, qui cultive le don d'ubiquité. Il était partout mercredi. Même devant, pour d'inhabituels raids. «J'ai essayé d'être plus décisif, explique-t-il, un peu timide, les poings enfoncés dans les poches. C'est un peu mon défaut : je récupère beaucoup de ballons, mais on m'a demandé d'aller plus vite vers l'avant, ce que je ne faisais pas assez.»
Défaut. Les joueurs expliquent que le déclic remonte au déplacement à Stuttgart, en octobre. L'entraîneur le croit aussi. «Le match était passé inaperçu, dit Alain Perrin, mais il était aussi bon en engagement, en intensité, que celui de mercredi. Le groupe s'était révélé à lui-même dans le combat, la solidarité, la qualité mentale qui permet de voyager.»
Lyon deviendrait «une équipe de coupe», comme le suggère Juninho ? Alain Perrin le croit. «C'est fragile, mais nous sommes sur la