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Libération

La Coupe de l'America toujours à quai

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par BAUME Benoît
publié le 19 décembre 2007 à 2h08

Querelles juridiques, challenge sportif oublié, fait du roi, bataille de communication, incertitude sur le lieu, la date et le déroulement de l'épreuve. Le double vainqueur de la Coupe de l'America, Ernesto Bertarelli, plonge peu à peu l'épreuve dans la confusion. Cet homme, qui s'est toujours présenté comme un modernisateur du plus vieux trophée sportif au monde, passe aujourd'hui pour son fossoyeur, car, s'il possède les clés pour sortir d'une situation inextricable, il ne les utilise pas, bien au contraire. Retour en cinq actes sur le drame de la Coupe de l'America.

Les origines du problème

Après leur deuxième victoire dans la Coupe de l'America à Valence contre Team New Zealand, le 3 juillet, les Suisses d'Alinghi signent avec un yacht-club espagnol le Cnev, un protocole d'accord pour la 33e édition de l'épreuve, toujours à Valence, en 2009. Le Cnev, entité créée ex nihilo, a accepté de parapher un document très favorable au defender. Dans la foulée, les Américains de BMW Oracle déposent un autre challenge à Alinghi en signifiant que celui du Cnev n'est pas valide au regard du Deed of Gift, la «Constitution» de la Coupe de l'America. Les Suisses ignorent la requête, BMW Oracle les assigne devant la Cour suprême de New York, seule compétente en la matière. Après trois mois de discussions, les deux parties rompent le dialogue. Le 22 novembre, Alinghi annonce le report de l'épreuve avant que le juge donne raison aux Américains le 27.

Le point dur

Cette décision de justice, qui