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Libération

Lee Hughes, rédemption en troisième division

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publié le 5 janvier 2008 à 1h50

A 15 heures samedi, Everton FC rencontrera Oldham Athletic (banlieue de Manchester) sur une pelouse de Liverpool en Coupe d'Angleterre. Un Goliath de Premier League contre un minus de troisième division : les bookmakers ne donnent pas cher de la peau d'Oldham. Mais plus que sur le score, c'est sur le crâne lisse d'un des buteurs du club challenger que vont s'attarder les regards : Lee Hughes (31 ans) est sorti de prison en août, condamné pour avoir tué un père de famille dans un accident de voiture. Repêché par Oldham Athletic dès sa sortie, l'homme essuie, depuis, quolibets et injures à chacune de ses apparitions. Le 15 décembre alors qu'Oldham rencontrait Millwall, un penalty de Hughes a même failli tourner à l'incident. Tandis que les supporteurs londoniens hurlaient «assassin» et envoyaient des projectiles, un homme s'est élancé vers lui avant d'être arrêté par la police. Hughes n'a pas bronché.

Car l'homme a changé, troquant l'arrogance pour l'humilité. Il y a cinq ans, il menait grand train avec 16 000 livres (21 000 euros) au compteur chaque semaine et un diamant à l'oreille. Il avait «l'étoffe d'un joueur de première division», se souvient Barry Owen, président d'Oldham. En 1998-1999, il plantait 32 buts pour West Bromwich Albion, en deuxième division. On l'imaginait en équipe nationale. En 2001, Coventry City se payait ses talents pour 5 millions de livres (7 millions d'euros). Trois ans de cellule et une conversion à l'islam plus tard «c'est un homm