Benjamin Kayser, David Auradou, Mike James, Agustin Pichot, Shaun Sowerby, Johan Montès. le Stade français Paris a perdu beaucoup de joueurs à l'intersaison, notamment ses gardiens du trésor, «l'esprit parisien». Et alors que l'an dernier l'équipe s'en était sortie par l'envie, menant de bout en bout le championnat, le groupe 2008 fleur de lys sur fond kaki, pratiquement hors jeu en Coupe d'Europe, pointait à la 7e place avant cette sixième journée de Top 14 ; poisseuse odeur de marée. Samedi soir, en battant à domicile Montpellier (33-6) dans un match à l'ancienne, les champions de France en titre ont réussi à changer l'eau des fleurs.
«Intégration». «Il est difficile de récupérer à 100 % des mecs qui ont été meurtris ou encensés durant la Coupe du monde, justifie Mathieu Blin, talonneur et capitaine parisien. Si on ajoute le temps d'intégration des nouveaux joueurs et le départ de certains historiques, nous avons vécu un tournant naturel qui a pris un peu plus de temps que les années précédentes.» Le Mondial a mobilisé 13 joueurs du Stade français, les Argentins festoyeurs ont eu du mal à revenir, surtout le premier d'entre eux, Juan Martin Hernandez, qu'une blessure au genou droit empêche de jouer au rugby à Paris mais pas au football sur la plage de Punta del Este, en Uruguay. Les joueurs, dont l'esprit collectif faisait la force, ne s'étaient ainsi encore jamais réunis depuis le début de la saison. «C'était un gros manque, estime Fabrice Landreau, en