Arriver sur un site olympique parfaitement entraîné, c'est bien, la mine reposée et l'esprit alerte, c'est encore mieux. Pour avoir des athlètes frais comme des gardons, le département médical de l'Insep vient de lancer un programme de luminothérapie : «La lumière est une solution naturelle pour diminuer les sensations de fatigue. Elle permet de lutter contre la baisse de vigilance, d'élever le niveau d'éveil», explique Régis Mollard, directeur du laboratoire d'anthropologie appliquée à l'université Paris-V. Concrètement, une salle équipée de lampes puissantes accueillera les athlètes pour des bains de lumière de quinze à trente minutes. L'Insep a aussi acquis une vingtaine de luminettes, brillant détournement de la visière de Robocop. En pénétrant dans l'organisme par les yeux, la lumière agit sur des neurotransmetteurs comme la sérotonine, qui régularise l'humeur, et la mélatonine, grand ordonnateur de l'éveil et du sommeil. Et le sommeil sera un enjeu majeur au moment des JO de Pékin. «La lumière permet d'adapter notre horloge interne, notamment sur les déplacements lointains avec un grand décalage horaire», confie Régis Mollard. Les six jours précédant le départ pour Pékin, il faudra progressivement avancer l'heure du lever, jusqu'à 4 heures du matin. C'est au réveil que nous ferons des séances d'exposition à la lumière, souligne Marielle Volondat, kinésithérapeute. Mais il faudra aussi avancer l'heure du coucher et ça ne va pas être facile de cou
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