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Libération

Le RC Lens revient à la source avec «le Druide» Leclercq

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publié le 10 janvier 2008 à 1h54

Autant le dire tout de suite, Jean-Pierre Papin n'aura pas la vie facile. L'actuel (?) entraîneur lensois doit le savoir : il a choisi de ne pas commenter la nomination, hier, de Daniel Leclercq au poste de directeur technique du club artésien, dernier avatar en date d'une histoire qui remonte au fabuleux coup marketing (on n'a pas parlé de sport) que fut la nomination de Guy Roux comme coach en juin dernier.

Le Racing Club de Lens est un club malade, déliquescent (18e de Ligue 1), en crise identitaire depuis que son fastueux budget de fonctionnement (1) a relativisé le folklore ch'ti - les lampes de mineurs, les terrils, toute cette imagerie - qui s'attachait aux circonvolutions des joueurs. Lesquels joueurs se font aujourd'hui dauber en off par certains cadres techniques du club, ce qui n'arrange par leur cas : la dizaine d'internationaux qui crapahutent sous le maillot Sang et Or méritent objectivement mieux que les tréfonds de la Ligue 1.

Miroir. La nomination de Daniel Leclercq, alias «le Druide» (pour la galerie), alias «le Grand Daniel» (pour ses joueurs), est donc une sorte de baroud livré par le président du RC Lens, le miroir de son désarroi, la dernière carte d'un Gervais Martel qui s'en remet, pour le coup, à la mystique : le natif de Trith-Saint-Léger (Nord) est la figure tutélaire du foot nordiste, une statue du Commandeur que les clubs en détresse réactivent à intervalles réguliers.

Après une carrière de joueur déroulée pour l'essentiel à Lens, Leclercq se