L'abondance de titres glanés par l'équipe de France masculine de handball depuis la médaille de bronze aux JO de Barcelone en 1992 place ce sport collectif au-dessus de ses rivaux : deux titres mondiaux (1995 et 2001) et un titre européen (2006). La semaine dernière, à un peu plus de quinze jours du championnat d'Europe en Norvège qualificatif pour les JO de Pékin, un collectif d'internationaux a demandé à la Fédération française de handball (FFHB), en vertu de l'excellence des résultats, une revalorisation financière. Il faut comprendre une augmentation de l'indemnité journalière, que les Bleus souhaiteraient porter à 250 euros par jour avec augmentation des primes en cas de qualification pour les JO de Pékin (lire ci-contre).
Amertume. Derrière «ce mouvement syndical», comme le qualifie la Fédération, se cache une légitime amertume des internationaux, qui jugent que leur fédération n'aurait pas rempli sa mission de «valorisation» de l'image des Bleus : «La situation de l'équipe de France n'a que trop peu évolué [.], écrivent-ils. Or devant le peu d'avancées obtenues, nous avons décidé de réagir [.].»
Et de bouder le point presse de vendredi dernier à Toulouse, avant un match préparatoire face à la Hongrie. Les internationaux, d'ordinaire si disponibles, sont restés dans leur chambre, mettant l'encadrement des Bleus dans une position impossible, comme le reconnaissait Claude Onesta dans l'Equipe : «C'est d'autant plus regrettable q