Visiblement, de ce côté-là, c'est réussi. Le directeur de l'Open d'Australie Craig Tiley tenait absolument à ce que «sa» nouvelle surface devienne la marque de fabrique du premier tournoi majeur de la saison. Effectivement, elle fait parler. Et pas seulement parce que le Plexicushion colore le «Happy Slam» en bleu après les vertes années de son prédécesseur, le Rebound Ace. «Nous voulions une surface synthétique sur coussin, explique Craig Tiley. Nous tenions à cette spécificité afin de nous différencier des trois autres tournois du Grand Chelem.» Pour le côté «spécifique», tout le monde ou presque dans les allées de Melbourne Park est d'accord. Mais peut-être pas exactement pour les raisons que les organisateurs espéraient.
Abrasif. «On nous avait vendu le truc comme étant super-rapide, encore plus qu'à Wimbledon, raconte Amélie Mauresmo. Pour l'instant, je ne trouve pas.» «Non, ce n'est vraiment pas rapide du tout», renchérit Richard Gasquet. C'est surtout le caractère extrêmement abrasif du revêtement combiné à des balles très lourdes qui semble en cause. «Les balles peluchent un peu trop vite, au bout de quelques jeux, poursuit le numéro 1 français, et c'est dur pour le bras. Pour faire partir la balle, il faut être un gros bison.» Gilles Simon acquiesce : «Personnellement, j'ai beaucoup de mal à m'adapter. Mais je ne pense pas que ce soit la surface : c'est la faute des balles. Je commence à ne plus pouvoir les encadrer. Quan