Aujourd'hui débute en Norvège le championnat d'Europe où les Bleus défendront leur titre, acquis il y a deux ans en Suisse. Claude Onesta, le sélectionneur, évoque «la culture du détail» et livre un portait inattendu des Bleus.
Vous dites l'équipe de France «en chantier» en vue des JO de Pékin. Pourquoi ?
Depuis l'échec des championnats du monde l'an dernier [4e, ndlr] on a entrepris un très gros travail d'auto-analyse tactique. On a décortiqué notre propre jeu et celui de nos adversaires comme jamais. Sur notre jeu, par exemple, on s'est interrogé : est-ce qu'il nous manque des éléments? Réponse : oui. On s'est aperçu que tout était de l'ordre du microdétail. Pas une surprise non plus. Mais à partir de ce constat, on a proposé aux joueurs de reprendre leurs gammes. Avec humilité, on a retravaillé nos enclenchements, ces mises en action autour d'un schéma de jeu commun.
Qu'avait perdu concrètement l'équipe de France depuis son titre européen en 2006 ?
De la précision, du timing et de l'attention. On jouait de façon méthodique, trop mécanique. On avait perdu le sens même de la recherche. A partir de l'analyse vidéo, on a pu régler le positionnement du joueur. On a travaillé dans le placement, dans la microdistance, absolument déterminante dans l'accélération du jeu car les combinaisons de courses ont pour effet de déstabiliser la défense adverse. Or, on ne les déstabilisait plus. Nous sommes vraiment rentrés dans la culture du détail.
Comment les joueurs ont-ils réag