Avec des budgets de misère et une exposition médiatique famélique, le télémark n'a pas de temps à perdre. Il y a une semaine s'ouvrait sur les pistes de La Plagne et de Montchavin-Les Coches (Savoie) la Coupe du monde 2008 de la spécialité. Dans deux jours, les adeptes du télémark, représentant une dizaine de nations, auront déjà disputé huit des dix-neuf épreuves de la saison. Depuis leur passage dans la Tarentaise, qui fut l'occasion d'enregistrer la première victoire d'un Français dans cette discipline, les télémarkeurs et leurs homologues féminines sont passés en Autriche et en Slovénie avant d'aller se chauffer les cuisses en République tchèque. Après une courte pause, le temps de reprendre des forces et de saluer la famille, la petite colonie remontera vers le nord de l'Europe pour participer aux épreuves sises en Finlande et surtout en Norvège, la patrie du télémark (1), technique ancestrale du ski alpin où le talon est libre.
Dérivatif. Si les défenseurs de la discipline ne rejettent pas le côté folklorique de leur sport, ils attendent maintenant une plus grande reconnaissance pour ce sport spectaculaire, athlétique et au charme un peu désuet. De fait, le style inimitable du télémark séduit de plus en plus de skieurs, jeunes et moins jeunes, lassés de dévaler des pistes boulevard, sans surprise, où les rares difficultés sont absorbées par la qualité du matériel moderne. Aujourd'hui, la Fédération française de télémark, désormais rattachée à la Fédération française de