«Le premier qui doute de la blessure de Ronaldinho, qu'il vienne me le dire en face !» C'était la semaine dernière, sur le terrain d'entraînement du FC Barcelone. Cette menace, l'entraîneur Frank Rijkaard l'a lancé d'un air de défi à tous ses joueurs, au staff technique et aux journalistes présents. Officiellement, le ballon d'or 2005 souffre d'une tendinite au genou gauche. Mais la suspicion et les rumeurs se répandent partout : et si cette blessure était factice et servait de paravent à sa méforme, à son déclin ? Il y a encore un an, «O Crack», le surnom de l'attaquant brésilien, était le meilleur joueur du monde, le symbole du succès barcelonais, l'homme aux déhanchements spectaculaires et au sourire contagieux. Avec Ronaldinho, chouchou du président Joan Laporta, tout réussissait au Barça : deux championnats espagnols (2005 et 2006) et une Ligue des champions (2006).
«Mal-aimé». Cette saison, l'idole brésilienne est descendue aux enfers. «Le naufrage Ronaldinho», fulmine le quotidien As.«Une âme en peine», fustige un autre journal sportif, Marca. Son éternel sourire s'est effacé. Il se dit «mal-aimé» par le club, la direction, les socios. Celui que certains au Brésil comparaient à Garrincha ou Pelé a pris du poids, a perdu son sens du débordement. Il dribble avec peine et ses feintes de corps ne surprennent plus aucun défenseur. Il marque certes encore des buts (6 cette saison), mais surtout sur coups de pied arrêtés.
Le 23 décembr