Sous le ministre sarkolâtre affleure encore parfois «Bernie le Dingue». Cela fait trois mois que Bernard Laporte a rejoint le gouvernement comme secrétaire d’Etat aux Sports et découvert la politique in situ. Trois mois qu’il fréquente un milieu de «gagas», comme il le dit parfois. Qu’on lui prête des relations exécrables avec Roselyne Bachelot, sa ministre de tutelle - «Pas du tout, on ne s’est jamais engueulé», assure-t-il. Entretien avec un ministre qui n’a «aucune ambition politique».
Qu'avez-vous fait depuis votre arrivée au ministère ?
J'ai pris la mesure du poste que j'occupe en observant, en écoutant et en allant à la rencontre des différents acteurs du monde du sport. C'est un milieu que je connais bien, mais le regard d'un secrétaire d'Etat n'est pas celui d'un sportif professionnel ou d'un sélectionneur. Je me dis que j'ai la chance extraordinaire, en occupant ce poste, de pouvoir réellement changer les choses. Et j'ai envie de faire de grandes choses ! Il y a un état d'esprit «sport» à créer en France. C'est toute une révolution des esprits qu'il faut opérer, oser aller à l'encontre d'un certain snobisme. Le message que je veux faire passer est clair : le sport, c'est sérieux et c'est utile socialement. Prenez les jeunes dans les quartiers, par exemple : il y a beaucoup à faire pour eux. Le sport est un formidable outil d'insertion. Mais il y a un vrai problème de moyens. Trop de jeunes ne fréquentent pas un club parce qu'ils ne peuvent pas se