Ils ont rompu avec les réflexes de l'ère Laporte qui consistaient à faire une sélection à 70 % de Toulousains, 15 % de Parisiens et 10 % de Clermontois et dont la plus grande fantaisie était d'intégrer un 5 % culturel de Berjalliens. La liste des 22 joueurs pour Ecosse-France, premier match des Six Nations, le 3 février, établie par Marc Lièvremont, nouveau sélectionneur marque une vraie rupture.
«Nous avons suivi l'ensemble du potentiel du rugby français depuis trois mois, explique Marc Lièvremont, nous nous intéressons à tous.» Figurent entre autres dans la sélection des Toulousains (7) et des Clermontois (5), les deux équipes les plus en forme du championnat de France, des Parisiens (2), mais aussi des Montpelliérains (2) un Dacquois et un Albigeois. En tout dix clubs sont représentés. «C'est notre premier groupe, développe Emile Ntamack, entraîneur des arrières, des joueurs méritants avaient été occultés, ils ont la chance aujourd'hui de s'exprimer.» Harinordoquy, Martin, ou Thion, qui trouvaient grâce aux yeux de Laporte n'ont plus été invités à s'habiller de bleu nuit. Chabal non plus, remplacé par Vermeulen, preuve que les nouveaux sélectionneurs se moquent des influences médiatiques. Ce groupe devrait rester stable pour les deux premiers matchs du Tournoi. Ensuite l'ouverture pourrait se poursuivre.
Les surprises viennent de la mêlée. Les habitués de la première ligne - Marconnet, Milloud, De Villiers - n'étant pas d'attaque, il a fallu joue