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Portrait

Jo-Wilfried Tsonga «Je me suis fait rêver»

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Le Français, 38e joueur mondial, a écrasé l'Espagnol Rafael Nadal, tête de série numéro 2, hier, en demi-finale de l'Open d'Australie. Dimanche, le Manceau affrontera Federer ou Djokovic.
publié le 25 janvier 2008 à 2h04

On espérait Richard Gasquet. On évoquait Gaël Monfils. Mais le tennis français, aux antipodes, s'est découvert une nouvelle star et un nouvel avenir. Jo-Wilfried Tsonga, 22 ans, seulement 38e mondial et inconnu du grand public il y a dix jours, a créé la sensation, hier, en se qualifiant pour la finale de l'Open d'Australie après avoir écrasé le numéro 2 mondial Rafael Nadal en trois sets (6-2, 6-3, 6-2). Au sortir du court, le Français avait du mal à faire sortir de sa gorge serrée autre chose que des «pffffff.»,«frissons», «incroyable». Le public de la Rod Laver Arena de Melbourne n'en est pas revenu non plus. «C'est énorme !» répétait l'ancien champion Jim Courier, reconverti commentateur télé, devenu un des inconditionnels de ce Frenchie. Impérial depuis le début du tournoi (il a taillé sa route dans un tableau rempli de têtes de série, dont son pote Gasquet en huitième de finale), Tsonga a livré hier le plus beau tennis de sa vie, alliant une force de frappe exceptionnelle (en coup droit et au service) à un toucher de balle extraterrestre («spatial», a reconnu Tsonga après sa victoire). Le tout avec une maturité et une autorité inouïes pour un jeunot disputant seulement son cinquième tournoi du Grand Chelem.

«Problèmes».Nadal, beau perdant : «Il a joué un match incroyable. Je le félicite, c'est tout. La vérité, c'est que je n'ai eu aucune chance. Quand un gars joue à ce niveau, c'est très difficile de l'arrêter. J'ai fait de bons p