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Libération
Interview

«On a décidé de faire un bateau puissant, au poids minimum»

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publié le 25 janvier 2008 à 2h04

Le maxi-trimaran Groupama 3 et ses dix hommes ont coupé la ligne du trophée Jules Verne (tour du monde en équipage), hier, peu avant 9 heures, au large d'Ouessant. Franck Cammas, le skipper, revient sur les atouts de son bateau et les chances de battre le record détenu par le maxi-catamaran Orange II, skippé par Bruno Peyron (50 jours et 16 heures, en 2005).

Comment pensez-vous faire pour aller encore plus vite qu'«Orange II» ?

En élevant notre cadence pour la porter à plus de 550 milles/jour. On ne dispose pas d'une fenêtre aussi favorable que celle qui nous a permis de battre le record de l'Atlantique (4 jours et 3 heures, en 2007). Si on se compare à Orange II, ce dernier a connu deux parties du trajet où le bateau n'a pas connu des conditions météo optimum : Ouessant- Equateur et Equateur-Ouessant. Pour le reste du parcours Orange II a connu de très bonnes conditions. On part avec une fenêtre météo moyenne : pas beaucoup de vent mais bien orienté.

Les atouts de «Groupama 3» ?

D'abord un trimaran. Plus léger et plus petit qu'Orange II, Groupama 3 est efficace dans des situations de transitions où le vent n'est pas forcément arrière et fort. Ce n'est pas dans les mers du Sud que le bateau fera la différence, mais dans les contournements des anticyclones dans l'Atlantique.

Etes-vous d'accord avec cette idée développée sur les bateaux de Joyon et Coville lors de leur dernière tentative de tour du monde en solo : plus les étraves sont long