Comme il y a deux ans en Suisse, la France affronte samedi la Croatie (1), championne olympique, en demi-finale du championnat d'Europe à Lillehammer (Norvège). L'autre demi-finale opposera l'Allemagne, championne du monde, au Danemark (2). La hiérarchie européenne n'est pas profondément bouleversée. Seule l'Espagne, vice-championne d'Europe en 2006 en Suisse, manque dans ce dernier carré.
Après un Mondial en demi-teinte l'an dernier en Allemagne (quatrièmes), les Français, champions d'Europe en titre, ont tiré les enseignements de cet échec. «On a fait évoluer notre jeu par petites touches. Pas une révolution, car la défense reste notre marque de fabrique, mais on est partis sur des bases plus restrictives dans notre jeu. On a décidé de façon collégiale de mettre de l'ordre dans notre jeu d'attaque», souligne Guillaume Gille, arrière. Pour lui, il s'agira, face à l'imprévisible équipe entraînée par Lino Cervar, «d'apporter une réponse collective pour contrer la production individuelle des Croates». Notamment celle d'Ivano Balic (demi-centre), le meneur de jeu à l'insolent talent, souvent inspiré contre les Français.
Régularité. «Français et Croates sont deux équipes pour qui le mot "rigueur" à une signification, disons, assez relative, poursuit Guillaume Gille. Le côté inattendu et déroutant des Croates, face à des Français qui, sur un seul pas, sont capables de traverser une défense.» Le parcours des Bleus pour une fois fut étonnant de rég