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Libération

Au SDF, personne ne joue à domicile

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publié le 28 janvier 2008 à 2h06

Mars 1999, le Red Star de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) reçoit Saint-Etienne au Stade de France. Cette première en L2 rassemble 48 000 spectateurs. Un record. Pour le stade qui se cherche un club résident, l'essai est concluant mais demande à être transformé. Il ne le sera pas. 19e en fin d'exercice, le Red Star est relégué. Il est aujourd'hui en CFA (quatrième division).

En 2008, le second «grand» club parisien derrière le PSG et potentiel résident d'un Stade de France qui fête aujourd'hui ses 10 ans (1) est plus que jamais l'Arlésienne du foot hexagonal. Et une exception française quand toutes les grandes villes européennes comptent au moins deux équipes, voir plus comme Londres (cinq clubs en Premier League) Pire, Créteil (Val-de-Marne), dernier club francilien à ce niveau, a déserté la L2 et rejoint le Paris FC et l'Entente Sannois Saint-Gratien (ESSG, Val-d'Oise) en National. Villemomble (Seine-Saint-Denis) a accédé pour la première fois à cette division bâtarde, entre amateurisme et professionnalisme. Pour les dirigeants de ces quatre clubs, l'absence d'un autre club parisien en L1 est anormale, mais elle s'explique.

Anormale car la région est un réservoir de talents : les internationaux Gallas, Henry, Anelka, Ben Arfa ont grandi en région parisienne. Anormale car, avec 9,5 millions d'habitants, l'agglomération possède un potentiel de public inégalé.

Synthétique. Côté explications, le manque d'infrastructures arrive en première ligne. Seul Créteil dispose d'installations