L' oeuvre est inachevée et reste un peu sur l'estomac des Bleus qui n'ont pas réussi leur pari : à nouveau décrocher l'or européen comme il y a deux ans en Suisse. Certes les joueurs de Claude Onesta ont brillamment remporté, hier, la médaille de bronze de ces championnats d'Europe, à Lillehammer en Norvège, en disposant des Allemands, champions du monde, sur le score fleuve de 36-26. Mais les Bleus devront donc disputer un tournoi de qualification olympique les 30, 31 mai et 1er juin à Paris-Bercy face à l'Espagne, la Norvège et la Tunisie. Rude mission car seuls les deux premiers décrocheront leur billet pour Pékin (1).
Vitrine. Une éventuelle non-participation au tournoi olympique cet été ficherait en l'air la belle vitrine du hand français. Le bureau fédéral qui avait, sous la pression du collectif des joueurs, accédé à une nette revalorisation des primes des Bleus la semaine précédant leur départ pour la Norvège, devrait se réunir dans les jours à venir. «Quelle que soit l'issue de l'Euro, nous allons aussi demander des comptes, naturellement», expliquait, en serrant les dents, André Amiel, le président de la fédération française, juste avant le début de l'Euro.
Sportivement, les Bleus se sont montrés exemplaires et ont joué juste durant ces deux semaines. Sauf samedi face aux Croates, champions olympiques, dans une demi-finale étouffante qui n'a jamais vraiment basculé en faveur des Français (en tête quand même 23-22 à la 57e minute), crucifiés par deux buts de l'