La belle histoire a vécu. Finaliste surprise de l'Open d'Australie qu'il ne disputait que pour la deuxième fois de sa jeune carrière, Jo-Wilfried Tsonga n'y a pas ouvert son palmarès. Yannick Noah reste le dernier Français vainqueur en Grand Chelem (Roland-Garros 1983). Hier, dans une Rod Laver Arena bourrée à craquer, Jo-Wilfried Tsonga a calé sur la toute dernière marche, bouffé par la pression liée à l'enjeu, peut-être, mais surtout dépassé par un adversaire qui a brillamment démontré qu'il n'avait pas usurpé sa place de numéro 3 mondial.
«Gros point». Le Serbe Novak Djokovic a laissé le Manceau espérer un set et quatre jeux avant de sérieusement appuyer sur l'accélérateur et de finalement s'imposer 4-6, 6-4, 6-3, 7-6 (7-2) après trois heures et six minutes. «Jo» n'a sorti que trop parcimonieusement de sa raquette les volées «spatiales», les smashs «dunkés» et les passings joués «chaleur» dont il avait régalé le public depuis le début de la quinzaine pour réellement laisser entrevoir une autre issue. Même s'il pourra regretter longtemps cette balle de break manquée dans le quatrième set : «Je choisis mon côté, je frappe, je n'ai pas l'impression de faire une erreur, mais c'est lui qui met la volée. Il me sort un gros point et voilà.»
Pour le reste : «Novak ne me laissait pas le temps. Il prenait la balle très tôt et jouait très long, donc je n'avais pas le temps de bien me placer et d'ajuster mes coups. Je n'ai pas de regrets, je suis