Les Bleus - qui joueront en rouge - ouvriront ce soir leur année 2008 par un bon petit match amical des familles en Espagne, à Málaga. Sur cette Costa del Sol où s'écrit tout le football des années 2000, sauf que l'on en dit jamais rien : c'est là, dans les environs de Marbella, où l'équipe de France A' affrontait hier soir la République démocratique du Congo (0-0 score final), que l'on trouve la plupart des sociétés d'agents de joueurs ; définitivement les vrais patrons et les principaux bénéficiaires du magic circus.
Dans un accès de révolte, nous avions demandé tantôt à Raymond Domenech ce qu'il pensait des centaines de millions enfumés en toute illégalité chaque saison dans les transferts du foot. Le sélectionneur tricolore avait eu l'air de tomber des nues. On s'est étonné, pour le moins.
Phénoménal. Et Domenech avait dit : «Les transferts qui n'en finissent plus, ça a pour effet d'arnaquer les gamins qui achètent les vignettes des joueurs. Ils n'y comprennent plus rien. Quand on édite la fiche autocollante du mec avec le maillot de Lens, il est déjà à Bordeaux.» Après tout, le coach des Bleus peut décider de s'en tenir là. C'est son droit. C'est aussi un luxe, celui d'un sélectionneur national qui trace sa route loin des clubs et du business phénoménal développé autour des mouvements des joueurs. L'équipe de France, c'est toujours un peu le sourire virginal d'un type de vingt ans qui court à perdre haleine fêter son but vers un poteau de corner. Michel Platini et