Certes, Sébastien Loeb a dominé la concurrence il y a quinze jours à l'occasion du premier rallye de la saison. Débarrassé du Finlandais Marcus Grönholm, désormais à la retraite, le quadruple champion du monde français semble s'engager sur une route dépourvue du moindre virage dangereux à l'horizon de cette saison 2008. Selon le pilote Citroën c'est une manière optimiste et pour le moins imprudente de voir les choses. Pour lui, le rallye de Monte-Carlo ne reflète pas ce que sera le championnat. «Cette année, le Monte-Carlo s'est résumé à une épreuve sur asphalte dépourvu de neige et donc sans difficulté particulière, même si quelques plaques de verglas ont incité les pilotes à la prudence en début de rallye.» Et comme le Français est imbattable sur le goudron, personne n'a été capable de venir troubler sa démonstration, pas même son équipier espagnol Dani Sordo, 24 ans, qui n'est pourtant pas timoré sur ce genre de terrain. Le Français s'attend d'ailleurs à une réaction du jeune Sordo dans certaines épreuves et surveille «l'autre» Citroën C4 comme le lait sur le feu.
En attendant, Loeb et Daniel Elena, son copilote, vont retrouver ce week-end au rallye de Suède, leur 100e épreuve de championnat du monde, les rois de la glisse que sont les pilotes scandinaves et nordiques.
A commencer par Petter Solberg, qui pourrait compenser sur la neige suédoise la faiblesse chronique de sa vieille Subaru Impreza en attendant la livraison de sa nouvelle machine. A 33 ans