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Libération
Reportage

Coach éternel et jeu élégant, seuls luxes de Lorient

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publié le 9 février 2008 à 2h17

Quand on file dans le Morbihan pour serrer les joueurs du FC Lorient Bretagne Sud (7e de Ligue 1), c'est pour fermer les yeux. Le défenseur Benjamin Genton l'a fait pour nous : «Ça part de derrière, sur la droite. Propre. Le ballon au sol. On remonte le terrain avec du jeu en triangle, des remises en appui. L'action se termine à gauche, côté opposé.» Un rêve de perfection, un truc qu'on a plus vite fait de voir sur les paperboards qu'en vrai.

Lorient, c'est d'abord une abstraction: l'éternel entraîneur (1) Christian Gourcuff sur sa montagne, avec son bâton de patriarche et ses principes. C'est aussi le fantasme d'un «jeu casoar et gants blancs», purement collectif, sans duel - on exagère à dessein -, où l'on recherche à l'inverse le contact comme si ça valait double prime. Un jeu qui s'essaimera ce samedi sur la pelouse de Valenciennes. On est parti cette semaine chasser cette idée au stade du Moustoir, où les professionnels lorientais jouent (le samedi) et élaborent leur football (le reste de la semaine).

Chantier. Ou élaboraient : une fois en tenue, les pros étaient invités à remonter dans leur voiture perso pour rallier Kervénanec et une aire de jeu correcte, le seul terrain d'entraînement du Moustoir étant impraticable depuis une paye. On ne s'arrête pas là. Un centre de formation qui, avant sa réfection début 2007, «sentait le moisi» (un témoin) et où l'on trouvait des chambres enterrées sous le niveau du sol. Une tribune en chantier. Le milieu Yohan