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Interview

«En 8, je devrai faire sortir les balles plus vite de la mêlée»

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publié le 9 février 2008 à 2h17

Le numéro 8 est grand. Le numéro 8 saute en touche. Le numéro 8 entre dans la mêlée. Le 8 est difficile à mettre à terre. Il arrive aussi qu'on lui demande de courir pour faire avancer le ballon porté. Le 8 est le deuxième maillon de l'axe 2-8-9-10-15, qui forme, dit-on, la colonne vertébrale d'une équipe de rugby. Julien Bonnaire, qui occupera le poste contre l'Irlande, détaille quelques spécificités du boulot de troisième ligne centre.

«D'habitude, je joue troisième ligne aile dans mon équipe de Clermont. Sur ce match contre l'Irlande, je serai 8, donc au milieu de la mêlée. J'aime assez les deux postes. Il n'y a pas grande différence, ça risque juste d'alterner sur les touches réduites.

Il n'y a guère qu'à la mêlée où je serai plus sollicité. Et plus concentré aussi. Le 8 est le troisième ligne qui, au moment de la mêlée, a le plus de contacts avec son numéro 9. Cela demande davantage de communication avec le demi de mêlée. On se parle beaucoup, surtout si la combinaison pour la sortie de balle du regroupement est une 8-9 comme on dit. Une passe du 8 à son 9.

En club, quand je suis à ce poste, je trouve Pierre Mignoni pour piloter la mêlée. En équipe de France et sur ce match du Tournoi, je suis en lien avec Jean-Baptiste Elissalde. Nous avons nos petits codes entre nous. Par exemple, à l'entraînement, nous avons travaillé le nettoyage du ballon, car les entraîneurs en revisionnant le match contre l'Ecosse ont trouvé que nos sorties de balle étaient approximatives et parfois