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Libération

Le XV d'Irlande en mal de victoires

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publié le 11 février 2008 à 2h17

Cette rencontre (et défaite) face à la France aurait logiquement dû signer l'enterrement de l'entraîneur Eddie O'Sullivan. Or elle lui accorde un peu d'air, au moins jusqu'au match face à l'Ecosse, dans quinze jours à Croke Park. «Près du but mais cependant toujours si loin», titrait avec amertume la presse irlandaise. Une façon qui résume bien l'état d'esprit qui bouillonne encore sous le maillot vert.

Patte. Depuis l'an dernier, lorsqu'elle a dominé le tournoi et est passée à un cheveu du grand chelem, personne n'a vraiment compris ce qui s'était passé dans cette équipe d'Irlande. Elle a traversé la Coupe du monde sur une patte. Il y a une semaine, elle s'est imposée de justesse (16-11) face à l'Italie.

Samedi, après la défaite, les Irlandais ont affiché le visage très fermé que procure une défaite frustrante. L'ouvreur Ronan O'Gara : «Nous sommes nos pires ennemis parfois, car il faudrait qu'on commence à croire en nous-mêmes.» Mais bon, somme toute, c'est quelque peu rassurés que le coach O'Sullivan et le capitaine Brian 0'Driscoll se sont présentés devant la presse après la partie.

O'Driscoll s'est montré détendu, souriant, faisant l'éloge d'une équipe sur laquelle tout le monde tire à boulets rouges depuis le dernier Mondial : «Nous savions que l'esprit et la fierté du maillot étaient là, a lancé O'Driscoll. Je dois aussi remercier Rog [Ronan O'Gara ndlr]. Il a eu des mots touchants pour l'équipe avant la rencontre, et qui ont fait mouche.» San