A force de se vendre à des fortunes du monde entier, avec une préférence marquée pour des financiers américains, rien de plus logique à ce que la Premier League se convertisse aux méthodes de la NBA. Ainsi son directeur général, Richard Scudamore, a-t-il imaginé proposer à partir de 2011 aux 20 clubs du championnat anglais une rencontre surnuméraire. Un 39e match par saison, dont la particularité serait de se dérouler dans cinq villes étrangères, qui accueilleraient chacune deux matchs - tirés au sort - en janvier. A Dubaï, Sydney, Pékin, Los Angeles ou New York. Des terres de moisson commerciale pour les équipes anglaises, qui récolteraient chacune 5 millions de livres (6,7 millions d'euros) dans l'expédition. Autant dire que les patrons de clubs sont pour.
Pas les supporteurs, qui voient dans l'opération un cran supplémentaire dans la marchandisation du foot et dans la dépossession de leur club. Pas Michel Platini, qui dénonce une idée «comique» : «Bientôt, en Angleterre, vous n'aurez aucun président [de club] anglais ; vous n'avez déjà pas de sélectionneur anglais, pas de joueurs anglais, et peut-être que bientôt vous n'aurez plus de clubs en Angleterre. C'est une plaisanterie», a commenté le président de l'UEFA. Pas les fédérations des pays d'accueil, comme celles du Japon ou d'Australie, qui craignent que ces rencontres anglaises fassent de l'ombre à leur championnat local. La classe politique anglaise aussi se montre pour le moins réservée.
Mais Richard Scu