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Libération

Ambiance chargée autour du retour de Dwain Chambers à la compétition

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publié le 15 février 2008 à 2h20

Dwain Chambers espérait gagner en meetings de quoi financer la bataille juridique qu'il compte engager s'il n'est pas sélectionné pour les Jeux olympiques de Pékin, c'est raté. Le sprinter britannique est tricard. «Traité comme un lépreux», disait dans le Sun de mercredi celui qui pourrait devenir le symbole d'une double peine appliquée aux sportifs chopés la main dans le pot de médocs : 1. La suspension de deux ans pour un premier contrôle positif. 2. L'impossibilité de reprendre une carrière après cette mise au ban.

Soit donc Dwain Chambers. Il y a quelques mois : un sprinter déchu, plus même capable de rouler du muscle dans un avatar allemand de la National Football League, la ligue de foot américain. Aujourd'hui : une épine de la taille d'un pieu dans le pied des responsables de la Fédération britannique d'athlétisme. Demain : peut-être la même épine dans ceux des olympiocrates d'outre-Manche s'ils se mettaient en tête de lui barrer la route des Jeux de Pékin.

Domination. Un temps, Dwain Chambers, sprinter version pit-bull, tout en muscles, a représenté une alternative européenne à la domination américaine sur 100 mètres, distance reine de l'athlétisme. En juniors, il est champion d'Europe, en 1995, puis recordman du monde deux ans plus tard. En 1999, il décroche le bronze aux Mondiaux d'Edmonton. En 2002, il devient champion d'Europe et égale, en 9''87, le record continental de son compatriote Linford Christie (champion olympique en 1992). L'année suivante i