La future star du taekwondo français vit peut-être dans une île du Pacifique. C'est le secret espoir de Philippe Bouedo, DTN de la fédération française, qui se rendra prochainement à Wallis et Futuna à la recherche de ce qu'il peine à dégoter en métropole : des grands pour l'élite. Il y a quelques années, le Français Pascal Gentil, médaillé de bronze olympique en 2000 et 2004 chez les lourds, faisait encore figure de gabarit hors normes avec son 1,98 m. Il doit aujourd'hui lever les yeux pour regarder le champion du monde en titre, le Malien Daba Modibo Keita (2,05 m). «A Wallis et Futuna, on espère bien trouver un ou deux beaux bébés», explique Michael Aloisio, responsable du haut niveau français. Pour être anecdotique, cet exotique voyage de recrutement est symptomatique : le sport français cherche des grands, pour suivre les standards du haut niveau mondial.
Ex-entraîneur de l'équipe de France de volley, en 1986, Eric Daniel en témoigne. «Sur certains postes, comme celui de contreur central, on a pris 10 centimètres en vingt ans. En 1986, Stéphane Faure faisait figure de grand (1,92 m) à ce poste. Aujourd'hui, au Centre national du volley-ball [CNVB, qui abrite les espoirs de la discipline, ndlr], j'ai quatre garçons à plus de deux mètres dont un à 2,17 m. La fédération doit d'ailleurs lancer un programme de détection dans cette voie.» En novembre, la ligue de Bretagne de handball organisait des «stages grands gabarits» : «Si vous êtes nés entre 199