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Libération

Le système D du basket français

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publié le 16 février 2008 à 2h21

Onze tours de contrôle quadrillent les parquets sur le territoire français. Onze basketteurs de plus de 2,10 m jouent en Pro A. Le roi des cimes se niche dans le Béarn, il s'appelle Deji Akindele. Il atteint 216 centimètres, il est pivot, forcément. «Un très grand, ce n'est pas nécessairement obligatoire, explique Gérard Bouscarel, directeur sportif de l'Elan béarnais. Mais quand on manque de dimension physique, il n'y a pas trente-six solutions. Le très grand, c'est une force de dissuasion, d'intimidation. 2,10 m, ça te perturbe une attaque.» Mal en point en première partie de saison, Pau Orthez a donc misé au mercato sur cet Akindele, Nigérian expatrié aux Etats-Unis : «Nous sommes allés le chercher en NBDL, la seconde ligue américaine. Il a quelques références, il a été testé par plusieurs franchises NBA, il a atterri comme beaucoup en NBDL. On l'a recruté sur cassettes.»

Pour trouver des postes 5, ces gladiateurs des raquettes cueillant les rebonds et concassant les arceaux, les clubs français sont obligés de jouer finauds. En pariant sur des étrangers peu connus en mal de temps de jeu, en chaperonnant très tôt de grands espoirs tel Johan Petro (2,12 m), aux Seattle Supersonics depuis 2005 après deux ans de maturation à Pau : «Des joueurs comme Petro ou le jeune Alexis Ajinça (19 ans, 2,13 m) prêté par Pau à Hyères-Toulon, n'ont pas encore l'étoffe qu'ils sont déjà partis, soupire Gérard Bouscarel. Dès le plus jeune âge, ils sont aimantés pa