On en était là, à voguer peinard vers un Marseille - Paris-SG ressemblant enfin au bon petit match de milieu de tableau qu'il figure objectivement, quand Pape Diouf s'est décidé à faire des siennes. Jeudi soir, le président phocéen s'est fendu d'une sortie qui, pour tactique qu'elle soit, prendra sa place dans la riche histoire qui lie les deux clubs. «A Marseille, il y a des turbulences, parfois des débordements et quelques excès. Mais il n'y a pas de haine, ni d'entêtement borné. Il n'y a pas ici de public méchant, parfois haineux comme on peut le voir à Paris. Je n'englobe évidemment pas tous les spectateurs du Parc des Princes ! Mais il y a très clairement à Paris une bande de gens organisés se réclamant du supporteurisme et qui ne sont que des brigands de stade. Et cela n'existe pas à Marseille.»
Gages. Si cela n'existe pas à Marseille, c'est parce que les associations de supporteurs se font rincer (via une partie du produit de la vente d'abonnements ou de produits dérivés) par la direction du club depuis la présidence de Bernard Tapie, les bonnes bouffes au Pescadou et le coup de l'enveloppe enterrée dans un jardin valenciennois. A part ça, les «brigands de stade» apprécieront. Le président parisien Alain Cayzac a immédiatement tenté de mettre le couvercle, invitant les «1 000 sympathisants du PSG qui feront le déplacement dans la cité phocéenne» à ne pas «céder aux provocations».
Quelle mouche a bien pu piquer Diouf ? Clairement, il donne des