La Ligue 1 s'est enfoncée dans la nuit samedi soir, à l'occasion de Metz-Valenciennes (2-1) : dégoûté d'être la cible d'insultes racistes formulées par un spectateur, le défenseur nordiste Abdeslam Ouaddou est parti s'expliquer avec lui dès la fin de la première mi-temps. «Cette personne n'a pas cessé de m'insulter, a détaillé l'international marocain. J'en ai fait part à l'arbitre, qui m'a demandé de rester dans mon match. Mais la personne a continué. Je vous épargnerai les mots [«sale négro, sale singe», a indiqué le joueur aux officiels, ndlr]. A la mi-temps, je suis allé voir la personne à la tribune. Je sais que cela ne se fait pas, ni en tant que capitaine, ni en tant que professionnel. Mais croyez-moi, c'était difficile. J'ai craqué. J'aurais aimé que l'arbitre en fasse part au quatrième arbitre, qui aurait peut-être pu exclure ce pseudo-supporteur.»
En fait, l'arbitre Damien Ledentu aurait même pu (dû ?) arrêter la rencontre : le règlement de la Fifa le permet en cas de racisme. Après le match, le joueur a été entendu par la police et a porté plainte contre l'auteur présumé des insultes, qui a été arrêté. Le FC Metz et la Ligue ont aussi porté plainte. L'affaire Ouaddou rappelle l'affaire Kébé, le joueur de Libourne-Saint-Seurin insulté lors d'un match à Libourne par des supporteurs de Bastia, ce qui avait valu un point de pénalité au club corse avant que celui-ci ne fasse appel. On devrait aussi reparler de l'attitude surprenante d