Carole Maître, gynécologue, suit les sportives de l'Institut depuis 1992. Son métier en quelques chiffres.
25 % des sportives de l'Insep ont déjà eu une absence de règles. «C'est lié à une carence dans les apports énergétiques. Pour certaines, cela concorde avec les périodes d'intense préparation. D'autres, comme les judokas, vont se priver pour rester dans la catégorie de poids. En athlé, des filles longilignes vont prendre des repas trop protéiques et vont manquer de glucides lents. Ces situations vont influer sur le système de stimulation de l'ovaire, qui va se mettre naturellement au repos.»
57 % prennent la pilule. «Pour la contraception mais aussi pour ses effets secondaires. Elle calme les douleurs de menstruations et régularise les cycles, ce qui permet d'aborder les compétitions sereinement. Surtout, elle agit sur le syndrome prémenstruel (maux de tête, irritabilité, seins douloureux, stress) qui gêne la performance.
11 kilos, le poids d'une grossesse maîtrisée. «Les sportives tombent souvent enceintes vers 26, 28 ans. Elles peuvent continuer une activité allégée, il faut juste éviter le risque de chute. Le travail des épaules, des exercices de bras, le renforcement du périnée. on peut pratiquer jusqu'au 7e mois avec contrôle médical. Et nager, jusqu'au terme. Une sportive de haut niveau n'est pas obligée de prendre 20 kg. Cécile Argiolas, la sabreuse, a fait attention aux sucres, aux féculents. Elle s'est arrêtée à 11 kg.»
4e mois, le moment