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Libération

Le racisme, abonné des tribunes

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L'affaire Ouaddou n'est pas le premier incident du genre de la saison. De Bastia à Milan, petit rappel des autres dérapages.
par Alexis Danjon
publié le 18 février 2008 à 7h00

«Si l’on avait pu, on aurait étouffé l’affaire dans l’œuf et personne n’en aurait parlé.»

Les propos de Jacky Ancel, le directeur de la sécurité du FC Metz, commentant l’affaire Ouaddou dans

L’Equipe

de ce lundi, illustrent le malaise que ce genre d’incidents suscite dans le milieu du football.

Pourtant les cris de singe ou autres injures racistes ne sont pas des nouveautés dans les stades français. Le 15 septembre, Boubacar Kébé, l’attaquant de Libourne-Saint-Seurin, est expulsé à la 85e minute après avoir fait un bras d’honneur aux «supporters» bastiais, en réaction à leurs insultes racistes. Un point de pénalité est retiré au club corse par la commission de discipline de la LFP, mais les fautifs repartent tranquilles du stade de Furiani.

Le 7 janvier 2006, sur l'île de beauté, Corte reçoit Rennes en 32e de finale de Coupe de France. Disputé à Ajaccio, les Rennais sont choqués par des cris de singe lancés des tribunes. «J'ai vaguement souvenir de l'affaire» se rappelle l'arbitre de la rencontre… Damien Ledentu, l'homme qui arbitrait Metz-Valenciennes samedi. «C'était sur la fin du match. Quelques cris dans la tribune mais pour dire si c'était des cris de singe…»

A l’étranger aussi, les actes de racisme sont légion. Novembre 2005. Marc Zorro est à bout. Il n’en peut plus des injures des fans de l’Inter Milan. Excédé, il veut quitter la pelouse, mais il est retenu par ses coéquipiers. Les fautifs sont interpellés à la fin du match et sont interd