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Libération

Roussey sauvé par ses Verts

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Grâce à la large victoire de ses joueurs face à Nancy, l'entraîneur stéphanois obtient un nouveau sursis.
publié le 18 février 2008 à 2h23

La soirée de samedi a commencé par un gag involontaire du coprésident stéphanois Bernard Caïazzo, qui animait un happening visant à présenter une carte bancaire en marge du Saint-Etienne-Nancy (4-0) de samedi. Extraits.

Caïazzo : «L'AS Saint-Etienne doit se développer. On envisage une augmentation de capital. A ce titre, je signale qu'un certain nombre de fonds s'intéressent déjà au club.» Un journaliste : «Président, pourrait-il s'agir de fonds souverains du Moyen-Orient ?» Caïazzo : «De l'argent sale ? Non. Je parle de fonds français, parfaitement identifiés, avec une vérification totale de la provenance de l'argent.» Elle est belle ! Déjà, les fonds souverains saoudiens ou qataris n'ont aucune raison d'être «sales». Sinon, cette répartie prend toute sa saveur dans le contexte : l'autre coprésident de l'ASSE, Roland Romeyer, est sous le coup d'une mise en examen pour blanchiment, dès fois qu'il aurait utilisé la holding détenant le club pour recycler de l'argent escroqué à l'Urssaf.

On a rigolé de bon coeur, mais c'était sûrement nerveux : en vérité, tout le monde était là pour voir le susdit Caïazzo couper la tête de son entraîneur en chef Laurent Roussey, ce qui n'aurait pas manqué (même les joueurs l'ont confirmé à demi-mots) si les Verts s'étaient loupés. Bon. En fait, on se rejouait le match de la dernière chance du 19 janvier face à Rennes : 2-0 pour les Stéphanois et Roussey sauve sa tête. Ou l'autre match de la dernière chance du 27 janvie