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Libération
Interview

«Tu éprouves forcément de l'amertume»

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publié le 18 février 2008 à 2h22

Samedi, il a livré, «pour le plaisir», son dernier combat. A l'ombre du duel que se livraient Pascal Gentil et Mickaël Borot. Moktar Doumbia, 36 ans, premier français à avoir remporté une coupe du monde de taekwondo (en 1991), s'est blessé en quarts de finale du championnat de France des lourds, à Lyon, et a décidé de mettre un terme à une carrière qui aurait pu être tout autre s'il avait goûté aux Jeux olympiques. En 2000, Doumbia a enduré les affres de la sélection qui oppose aujourd'hui Borot à Gentil. Il raconte : «En 2000 à Sydney, le taekwondo était olympique pour la première fois. Moi, c'était ma seule chance de participer : j'avais déjà 29 ans. On était trois poids lourds en concurrence. Pascal Gentil, Mickaël Meloul, ex-champion du monde de mi-lourds, qui était monté de catégorie, et moi. C'est un peu comme avoir trois Teddy Riner [champion du monde de judo, ndlr] et devoir en laisser deux à la maison. La concurrence a commencé en année préolympique. Il fallait marquer les esprits à chaque tournoi. J'ai fait une superbe année 1999 : je suis devenu vice-champion du monde, j'ai battu Gentil en finale des championnats de France et en finale de l'Open du Mexique. En 2000, la fédération a choisi un certain nombre de tournois référents. Pascal Gentil est monté en régime : il est devenu champion de France et a remporté la Coupe du monde. Moi, je suis passé à travers. C'était une sélection logique, un choix sans doute plus facile que celui qui doit être fait a